Statut et droit des aidants

La maladie chronique peut induire une perte d’autonomie. Les premières personnes à venir en aide à une personne malade sont généralement ses proches : conjoint, enfants, parents, frères et sœurs… Cet engagement peut être lourd à porter au quotidien, c’est pourquoi l’implication des proches aidants est de plus en plus reconnue et soutenue.

Définition

Aidant familial : personne non professionnelle qui vient en aide, à titre principal, pour partie ou totalement, à une personne dépendante de son entourage, pour les activités de la vie quotidienne.
Cette aide régulière peut être prodiguée de façon permanente ou non et peut prendre plusieurs formes, notamment : nursing, soins, accompagnement à l’éducation et à la vie sociale, démarches administratives, coordination, vigilance permanente, soutien psychologique, communication, activités domestiques…

Le cadre juridique

En 2014, la loi Mathys a instauré un dispositif de don de jours de congés, ou de RTT, au profit de salarié aidant d’un enfant malade ou en situation de handicap de moins de 20 ans (5).
En 2015, la loi d’adaptation de la société au vieillissement a créé le droit au répit pour les aidants de personnes âgées de 60 ans ou plus.
La loi du 13 février 2018 a, quant à elle, instauré un dispositif de don de jours de repos non pris, au bénéfice des proches aidants de personnes en perte d’autonomie ou présentant un handicap.

Spécificité de l’accompagnement d’un enfant

En tant que parent d’un enfant ou adolescent acromégale, et dans le cas où son état de santé nécessite votre présence soutenue auprès de lui, l’aidant peut souhaiter interrompre momentanément son activité professionnelle. Il peut obtenir un congé de présence parentale pouvant aller jusqu’à 310 jours au maximum, consécutifs ou répartis sur une durée de 3 ans.
Cela débute par introduire une demande de congé parental auprès de l’employeur. Durant cette période d’absence, l’aidant ne sera pas rémunéré par son employeur.
L’aidant peut cependant faire une demande d’Allocation journalière de présence parentale (AJPP) auprès de sa caisse de prestations familiales (CAF ou MSA) pour compenser en partie sa perte de revenus.
Si le proche aidé bénéficie de l’APA , l’aidant peut devenir le salarié de la personne aidée.
Les sommes perçues, que ce soit en tant que salarié ou aidant, sont imposables.
Dans ce cas il existe des moyens d’accès à une formation spécifique et d’acquérir des points de retraite.