Le diagnostic a été posé le 2 janvier 2024, pas ce qu’il y a de mieux pour débuter l’année.
Pour revenir en arrière, je suis fatiguée, épuisée depuis que je suis enceinte de mon fils, il y a plus de 6 ans. Comme beaucoup de femmes j’ai pensé à une fatigue post partum, puis un manque de fer qui s’avéra réel. Cette fatigue perdurera et j’ai fini d’arrêter de dire que j’étais fatiguée. A quoi bon, qui n’est pas fatigué avec le rythme de vie que nous avons tous aujourd’hui ?
J’ai une formation de naturopathe, terminée 1 an avant le diagnostic ce qui m’a poussé à chercher ce que j’avais.
Les premiers examens ont eu lieu en novembre 2023 avec une endocrinologue qui a su être à mon écoute pour faire un bilan complet. J’ai pris ce rdv de mon initiative, mon médecin traitant ne cherchant pas plus à comprendre mon mal être et cette fatigue intense. Un autre médecin m’avait orienté en novembre 2022 vers un cardiologue puis vers la somnologue pour passer une étude du sommeil à l’hôpital qui a révélé une apnée sévère. Je venais de perdre 20 kg et même si ce diagnostic a permis de m’aider, pour moi je savais qu’il y avait autre chose. La thyroïde peut être comme certaines femmes après une grossesse ?
Les bilans sanguins classiques n’avaient révélé qu’un taux de fer bas proche de l’anémie.
Suite aux premiers résultats et à l’irm réalisé juste avant Noël 2023, je savais intérieurement que j’étais malade.
Le rdv du 2 janvier 2024 n’a fait que confirmer mes doutes: l’acromégalie. Le 29 février, rdv chez l’endocrinologue pour avoir les résultats du dotatoc car la tumeur n’avait pas été détectée à l’irm : une micro-acromégalie. Pas de traitement, pas de résection de l’adénome hypophysaire, celui-ci étant trop petit et fusionnant avec mon hypophyse.
J’ai donné un nom à mon adénome, rosa, tatouée désormais sur ma peau. Le choc a été rude et j’ai pu compter sur le soutien de mes amies et ma famille, même si cela reste flou pour cette dernière.
L’année 2023 a été intense personnellement, la maladie est arrivée quand je pensais pouvoir enfin souffler. J’ai cru un temps pouvoir continuer mais mon corps m’a vite rattrapé et j’ai dû me mettre en arrêt maladie.
Me poser, réfléchir à pourquoi moi et maintenant, où trouver du soutien, comment faire pour la suite et prendre soin de moi. Étant maman solo, j’avais besoin de me rassurer sur la suite.
La vie est faite d’épreuves, il paraît que nous sont envoyées seules celles que nous pouvons supporter. Alors j’ai été abattue et me suis relevée. Je retombe parfois quand je n’écoute pas assez mon corps mais me relève toujours.
Je prends cette maladie comme un cadeau de la vie que l’univers a mis sur ma route.
Elle m’apprend tous les jours à écouter mon corps, réfléchir à ce que je veux et ne veux pas dans ma vie, comment faire pour améliorer mon quotidien avec 2 enfants plein d’énergie.
Mon but n’est pas de me plaindre mais de faire de la prévention. Soyez à l’écoute de votre corps et de vos intuitions. N’hésitez pas à aller voir des médecins, spécialistes, naturopathes et autres professionnels des médecines douces qui sauront vous entendre et vous aider.
Je rêve d’une médecine intégrative entre la médecine conventionnelle et les médecines douces, que tout le monde travaille main dans la main pour le bien être des patients.
Il y a des jours avec et des jours sans. Ce serait mentir de dire que je vais bien tout le temps et mon corps sait me le rappeler quand je pousse trop. J’essaye de positiver, de rire, danser, profiter de la vie, voyager tout en m’écoutant. Je vais continuer de me battre, de faire de la prévention.
La santé de la femme n’est pas autant considérée que celles des hommes. Le retard de diagnostic de notre maladie, hommes ou femmes est de 4 à 6 ans. Si j’avais écouté les médecins, j’en serais encore à juste prendre du fer alors croyez tous en vous !
Rosa fait partie de moi et ce n’est qu’un bout de plus de mon grain de folie qui m’accompagne tous les jours que la vie fait.
Gratitude, la vie est courte profitons en.